La prostaglandine et ses dérivés sont des hormones de croissance. À l’origine, la prostaglandine est une molécule active présente dans certains collyres pour traiter le glaucome. On observe alors en effet secondaire sa capacité à faire pousser les cils de manière visible. C’est en constatant cela que le Dr Michaël Brinkenhoff, un ophtalmologue américain, a l’idée d’exploiter la prostaglandine dans les sérums booster de cils.
Bien que cet ingrédient confère les résultats espérés, il n’est pas sans effets secondaires : rougeurs et gonflements, irritation chronique des yeux, trait foncé à la base des sourcils, yeux qui piquent et qui pleurent, hyperpigmentation des paupières, diminution de la pression oculaire, augmentation de la pigmentation de l’iris de façon permanente, croissance indésirable des poils sur des zones autres que les cils et les sourcils, notamment là où le soin a été en contact...
En Amérique, l’utilisation de la prostaglandine dans les soins des yeux est interdite par la FDA. En 2018, l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a estimé que les dérivés de prostaglandines destinés à la croissance des cils présentaient un risque pour la santé, même aux concentrations appliquées en cosmétique.
En 2020, la Commission européenne a initié un « call for data » dans le but de collecter toutes les informations scientifiques au sujet de ces actifs. Récemment, début 2022, le Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) a conclu que l’utilisation des analogues de prostaglandine dans les produits cosmétiques peut présenter un risque pour la santé du consommateur.
Pour repérer ces ingrédients dans les listes INCI, recherchez les cinq lettres "prost" : isopropyl cloprostenate, ethyl tafluprostamide, dehydrolatanoprost, bimatoprost, cyclopropylbimatoprost etc.