D'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le terme "perturbateur endocrinien" désigne "une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)-populations". Plus simplement, il s'agit d'une famille de composés capables d'interagir avec le système hormonal, affectant de ce fait différentes fonctions de l'organisme (métabolisme, système nerveux, fonctions reproductrices...).
Les perturbateurs endocriniens peuvent altérer le système hormonal à différents niveaux. Ils peuvent interagir avec la synthèse, le transport, le mode d'action ou encore la dégradation d'hormones. Ainsi, les modifications physiologiques engendrées par les perturbateurs endocriniens sont dues à leurs effets indirects. Les mécanismes d'action des perturbateurs endocriniens sont assez variés mais, le plus souvent, ces substances modifient la production naturelle d'hormones intrinsèques, miment l'action de ces hormones en se substituant à elles ou empêchent leur action en se fixant sur les récepteurs avec lesquels elles interagissent habituellement.
Les origines des perturbateurs endocriniens sont diverses et les sources d'exposition sont nombreuses. En effet, ces molécules peuvent être présentes dans des objets du quotidien tels que les produits ménagers, les cosmétiques, les produits agro-alimentaires... On retrouve également des perturbateurs endocriniens dans l'environnement en raison de contaminations fréquentes des différents milieux, tels que l'eau, les sédiments, les sols, ou encore l'air que nous respirons.
Remarque : il est important de préciser que bon nombre de composés qualifiés de perturbateurs endocriniens sont le plus souvent seulement suspectés de l'être. En effet, il est très difficile de démontrer qu'une substance interagit avec le système hormonal, ce qui explique qu'il n'existe que très peu de perturbateurs endocriniens avérés à ce jour.