Au début des années 2 000, une hausse continue des cancers du sein chez des sujets de plus en plus jeunes interpelle les chercheurs et les autorités. La majorité des tumeurs sont localisées proches du creux de l’aisselle, région qui se trouve à proximité des ganglions lymphatiques et des glandes mammaires, principalement exposés aux déodorants.
Certains scientifiques suspectent ainsi les sels d'aluminium présents dans certains déodorants d'être absorbés par la peau et d’entraîner des changements au niveau des récepteurs d’œstrogènes situés dans les cellules mammaires.
Ainsi, ces dix dernières années, en Suisse, plusieurs études ont été mené par le professeur et oncologue André-Pascal Sappino ainsi que le docteur Stefano Mandriota. Ces derniers ont exposé des cellules mammaires de souris aux sels d’aluminium (plus précisément AlCl3). Les conclusions sont sans appels : les sels d'aluminium favorisent le développement rapide de tumeurs parfois agressives, formant des métastases. Néanmoins, une question subsiste : peut-on transposer aux hommes des résultats obtenus sur des sujets animaux ?
Par ailleurs, peu de temps après, en juin 2017, une étude autrichienne a démontré que des femmes utilisant un déodorant aux sels d’aluminium plusieurs fois par jour sur des aisselles rasées avant l’âge de 30 ans présentaient un risque de cancer du sein doublé.
Malgré cela, un rapport de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) publié en 2019 énonce la conclusion suivante : "les données existantes ne permettent pas d’établir un faisceau d’arguments en faveur d’un lien de causalité entre aluminium et cancer du sein", mais elles "ne permettent pas de l’exclure définitivement".
Par ailleurs, le CSSC (Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs) a rendu un rapport en 2019 attestant de la très faible absorption cutanée (de l’ordre de 0,00052%) des sels d'aluminium, y compris sur peau rasée ou épilée. Selon ce document, l’aluminium présent dans les anti-transpirants reste à l’extérieur du corps empêchant tout effet toxique. Le CSSC considère donc que l'exposition à l'aluminium via les applications quotidiennes de cosmétiques en contenant n'augmente pas la charge corporelle d'aluminium provenant d'autres sources. La concentration en aluminium "absorbée" par la peau serait bien trop faible pour jouer un rôle dans le développement de cancers du sein.
En conclusion, il est difficile de se faire un avis sur le caractère nocif des sels d'aluminium dans les anti-transpirants. Par principe de précaution, chez Typology, nous excluons ces composés de nos formules.