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Idées fausses cicatrisation plaies.

10 mythes sur la cicatrisation des plaies.

Éraflures, blessures, brûlures, coupures... la façon dont nous prenons soin de ces plaies peut affecter leur capacité à guérir et à rencontrer des complications telles qu'une infection. Or, certaines pratiques sont à éviter pour garantir une cicatrisation plus rapide. Voici les dix idées reçues les plus courantes sur le soin des plaies que nous croyons vraies et qui continuent à persister.

Mythe n°1 : une plaie guérit mieux quand elle est laissée à l'air libre.

Au contraire, la plaie se retrouve exposée aux éléments extérieurs, augmentant le risque d'infection et donc de complication. En plus, les plaies qui sont exposées à l’air créeront une croûte, ce qui rendra difficile la cicatrisation d’une plaie. Dans de telles conditions, les nouveaux tissus cutanés auront du mal à se former, ce qui empêchera la peau de guérir. Enfin, plusieurs études scientifiques ont montré qu'une plaie cicatrise beaucoup mieux et plus rapidement lorsqu'elle est recouverte d'un pansement du premier au dernier jour jusqu'à sa guérison complète.

Que faire ?

Après avoir nettoyé votre plaie à l'eau claire, mettez un pansement approprié. Ce dernier aidera à créer, maintenir et contrôler un environnement humide propice à la cicatrisation. En effet, les cellules épidermiques peuvent migrer plus facilement, ce qui accélère l'épithélisation et la granulation.

Mythe n°2 : mettre un pansement favorise le développement des germes.

Une pensée circule qui dit que garder une plaie couverte et humide favorisera la prolifération de bactéries. Non seulement une plaie couverte guérit plus rapidement, mais le pansement empêche les corps étrangers de pénétrer, réduisant nettement les risques d'infection. Cela étant dit, les plaies peuvent également être trop humides, ce qui peut présenter un risque de macération des tissus. En effet, un pansement hermétiquement occlusif, comme un film de polyéthylène, maintiendra un environnement chaud et humide à la surface de la plaie et n'est pas sans risque de septicémie. L'exsudat séreux (liquide physiologique) peut agir comme un milieu approprié pour la prolifération bactérienne. Il est plus avantageux qu'un échange gazeux se produise entre la surface de la plaie et l'environnement extérieur, limitant ainsi la contamination par les bactéries et les corps étrangers.

Que faire ?

Il existe différents types de pansements conçus pour aider à obtenir une hydratation optimale de la peau afin d’accélérer la récupération. Optez pour des pansements aux matériaux micro-poreux, semi-perméables à l'air et à la vapeur d'eau et absorbants. Ils sont mécaniquement protecteurs, absorbent l'exsudat excessif et préservent l'humidité. De plus, il est important que les matériaux des pansements n'adhèrent pas à la surface des plaies, car les cellules épithéliales qui ont migré risquent d'être arrachées à chaque changement de pansement.

Mythe n°3 : plus vous prendrez soin de votre plaie, plus la cicatrice sera petite.

C'est vrai ! La façon dont vous prenez soin de votre plaie a un impact direct sur sa guérison. Lorsque vous n'en prenez pas correctement soin, vous pouvez augmenter le risque d’infection ou de complications. L’utilisation de pansements stériles non-adhérents, de pommades antibiotiques et de solutions physiologiques améliorera considérablement le processus de cicatrisation des plaies et facilitera une guérison saine. Si vous ne savez pas comment prendre soin de votre plaie, discutez-en avec votre médecin.

Mythe n°4 : utiliser de l'alcool ou du peroxyde d'hydrogène pour nettoyer et désinfecter les plaies.

L'alcool et le peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée) sont des solutions très populaires et couramment utilisées pour désinfecter les plaies et éliminer les impuretés. Or, frotter une peau blessée avec de l'alcool ou du peroxyde d'hydrogène peut présenter des inconvénients. Bien qu'ils aient des propriétés antiseptiques, cela peut également potentiellement endommager les cellules et les tissus sains environnants. Ils peuvent aussi provoquer des irritations et inflammations, ainsi que la dégradation des protéines. Ces solutions peuvent alors entraver la cicatrisation des plaies, notamment dans le cas de brûlures.

Que faire ?

Le nettoyage de la plaie est une étape essentielle pour une bonne cicatrisation. La meilleure solution est de nettoyer toute nouvelle plaie avec de l'eau tiède savonneuse ou une compresse imprégnée de sérum physiologique, du centre vers l'extérieur, pour retirer les salissures, le sang et les débris encombrant la plaie. Après avoir nettoyé la plaie, désinfectez-la pour minimiser les risques d'infection. Privilégiez un antiseptique à large spectre et non-irritant, soit par exemple un antiseptique halogéné iodé ou un formulé à l'hexamidine ou à la chlorhexidine.

Mythe n°5 : les plaies mineures n'ont pas besoin d'être traitées.

Les petites blessures doivent aussi être soignées, car elles peuvent être infectées et causer des problèmes médicaux dans le cas contraire. Elles doivent être correctement nettoyées et protégées. Tout type de coupure est un point d'entrée plausible pour les bactéries et les microbes, et il est donc extrêmement important de traiter et de couvrir chaque plaie.  

Mythe n°6 : l'eau de mer accélère le processus de cicatrisation de la plaie.

Il est courant d'entendre, surtout en été, que l'eau de mer aiderait une plaie à mieux cicatriser, mais c'est un mythe. En réalité, le contact d'une plaie avec de l’eau salée peut gonfler la peau, ce qui aura un impact sur la fermeture de la plaie, sans parler du risque élevé d'infection qu'elle peut provoquer, de l'irritation et au retard dans la cicatrisation des plaies. L'eau de mer n'a aucune vertu stérilisante ou cicatrisante, et contiennent de fortes quantité de microbes et d'impuretés.

Mythe n°7 : l'apparition d'une croûte est signe d'une bonne cicatrisation.

C'est tout le contraire. Les croûtes apparaissent lorsque l'on laisse les plaies sécher à l'air libre. Or, elle entrave la croissance cellulaire et ralentit donc la cicatrisation. Les croûtes peuvent également cacher des tissus inflammatoires et des bactéries, pouvant entraîner une infection, et augmentent le risque de cicatrice. Si la plaie est importante, il est préférable de consulter un médecin de temps en temps. En plus, des soins appropriés des plaies réduiront également le risque de laisser une mauvaise cicatrice une fois la plaie guérie.

Que faire ?

Si toutefois une croûte s'est formée, évitez de gratter pour ne pas ouvrir votre blessure de nouveau, de toucher ou d'essayer de la camoufler avec du maquillage. Au contraire, hydratez-la avec une crème pour ramollir la croûte et accélérer son décollement spontané.

Mythe n°8 : il faut garder une plaie sèche.

S’il peut sembler logique que garder une plaie sèche permette de mieux cicatriser, mais en réalité c'est le contraire. Des études ont montré que les plaies humides guérissent deux à trois fois plus vite que les plaies sèches. Apparemment, pour que les plaies guérissent correctement, elles ont besoin d’un certain degré d’humidité. L’irrigation régulière d’une plaie présente plusieurs avantages qui se traduisent par une cicatrisation plus rapide et de meilleure qualité : elle réduit la formation d’escarre, elle augmente la migration et la réépithélialisation rapide des kératinocytes à la surface de la plaie, elle favorise la synthèse de collagène en stimulant les fibroblastes, elle diminue l'inflammation, elle minimise le risque de cicatrice et elle favorise l'autolyse des tissus nécrotiques de la plaie. En revanche, les plaies sèches peuvent provoquer des lésions, sont plus sensibles aux infections et entraînent des temps de guérison plus longs.

Que faire ?

Pour ce faire, pensez à mettre un peu de pommade antibiotique topique ou de la vaseline sur la plaie. Recouvrez-la ensuite d'un pansement approprié pour la garder propre et qui devra être changé au moins une fois par jour.

Mythe n°9 : une cicatrisation lente des plaies est normale.

Bien au contraire, une cicatrisation lente d’une plaie peut être le symptôme d'une maladie comme le diabète, indiqué un système immunitaire affaibli ou des problèmes de circulation sanguine. Par conséquent, il est important de faire vérifier votre plaie par un médecin si vous constatez que la guérison prend plus de temps que d'habitude, même si vous la soignez correctement.

Mythe n°10 : les blessures plus profondes provoquent plus de douleur.

C’est le contraire ! Les plaies superficielles sont plus douloureuses, étant donné qu'elles touchent les terminaisons nerveuses situées juste sous la couche supérieure de l'épiderme. Ainsi, les coupures, égratignures et écorchures du quotidien nécessitent autant de protection et de soins que les plaies plus grandes ou plus profondes.  

Sources

  • MAIBACH H. I. & al. Effect of air exposure and occlusion on experimental human skin wounds. Nature (1963).

  • ERIKSSON E. & al. Moist wound healing with commonly available dressings. Advances in Wound Care (2021).

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