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Les anti-transpirants sont-ils dangereux ?

Les anti-transpirants sont-ils dangereux ?

Les anti-transpirants permettent de venir à bout de la sudation excessive. En effet, ce type de soin aide à resserrer les pores de l’épiderme et réduit le flux de transpiration. Il élimine également les bactéries. Pourtant, les anti-transpirants sont depuis quelques années dans la tourmente en raison de certains de leurs composants, comme les sels d'aluminium. Qu’en est-il vraiment ?

C’est quoi un anti-transpirant ?

Les anti-transpirants permettent de diminuer la production de sueur. Ils contiennent des sels d’aluminium. Appliqués sur la peau, ces composés précipitent et s'associent aux peaux mortes, formant des bouchons qui obstruent les glandes sudoripares et bloquent ainsi la transpiration. De plus, ce sont des bactéricides qui éliminent les bactéries présentes en masse au niveau des aisselles, à l'origine des mauvaises odeurs.

Remarque : dans le langage courant, le terme "déodorant" est plus employé qu' "anti-transpirant". On parle ainsi parfois de déodorants aux sels d'aluminium, alors qu'il s'agit en fait d'anti-transpirants. Les déodorants ne contiennent pas de sels d'aluminium et ne bloquent pas le flux de sueur, contrairement aux anti-transpirants.

Quels ingrédients éviter dans un anti-transpirant ?

Ces dernières années, les anti-transpirants classiques font polémique en raison de certains composants.

  • Les sels d'aluminium

     Il est possible de repérer les sels d'aluminium sur les listes I.N.C.I. sous les dénominations suivantes : aluminium chloryde, aluminium chlorohydrate, aluminium chlorydrex, aluminium sesquichlorydrate, aluminium zirconium. Plusieurs études ont corrélé la présence de sels d'aluminium dans les cellules mammaires au développement de tumeurs malignes et donc de cancers du sein. Même si le CSSC (Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs) a rendu un rapport en 2019 attestant de la très faible absorption cutanée (de l’ordre de 0,00052%) des sels d'aluminium, y compris sur peau rasée ou épilée, par principe de précaution, il reste préférable de les exclure au quotidien dans ses produits d'hygiène. Comme il s’agit des seuls actifs pouvant arrêter le processus de transpiration, il n'existe pas d’autres alternatives. Il est cependant tout à fait possible de se passer de sels d’aluminium dans la conception de soins de beauté. Par exemple, les déodorants, qui n’en contiennent pas, permettent de lutter contre les mauvaises odeurs et non contre la transpiration. Ils n’empêchent pas le phénomène naturel de sudation.

Remarque : le chlorhoydrate d’aluminium est aussi suspecté de favoriser le développement de la maladie d'Alzheimer mais à ce jour aucune étude scientifique n'a relié cette maladie à l'utilisation répétée d'anti-transpirants. Aujourd'hui, il ne peut être affirmé que les sels d’aluminium contenus dans les anti-transpirants présentent un quelconque risque pour la santé. Comme pour tous les soins de la peau, les déodorants et les anti-transpirants sont soumis à différents critères de sécurité draconiens. Ils subissent également des tests rigoureux avant d’être commercialisés.  

  • Les parabens

    Certains anti-transpirants contiennent des parabènes en raison de leurs propriétés antimicrobiennes. Or, ces composés sont reconnus perturbateurs endocriniens (= qui dérèglent l’équilibre hormonal). Evitez ainsi de choisir un anti-transpirant contenant par exemple du Butylparaben ou encore du Propylparaben sur sa liste INCI. 

    A noter, les industriels ont remplacé ces conservateurs par d’autres ingrédients comme la MCIT (méthylchloroisothiazolinone) ou la MIT (méthylisothiazolinone). Seulement, à force d’être exposée aux mêmes substances, la peau développe parfois des sensibilités à ces composés.

  • Le triclosan

    Cet ingrédient joue le rôle d'agent antimicrobien, de conservateur et de déodorant. Néanmoins, il s'agit d'un perturbateur endocrinien ainsi que d'un irritant cutané et oculaire potentiel. Il est aussi suspecté d'augmenter les risques de cancer du sein. Sa concentration est aujourd'hui encadrée dans les anti-transpirants (autres que sous forme de spray) : elle ne doit pas dépasser 0,3%.

  • Le talc

    Cette poudre minérale est reconnue efficace pour absorber l'humidité et les excès de sudation. Néanmoins, le talc est aujourd'hui largement controversé. En 2012, l'ANSES a conlu qu'il n'était pas possible d'exclure la présence de fibres d'amiante dans certains gisements de talc. De plus, des études ont démontrées des effets néfastes sur le système respiratoire suite à l'inhalation de talc.

  • L'alcool

    L'éthanol est souvent ajouté aux anti-transpirants classiques pour ses propriétés antiseptiques et dans le but de réduire le temps de séchage. Néanmoins, ce composé a un fort pouvoir asséchant et peut provoquer des irritations, rougeurs et picotements sur les aisselles.

Sources :

  • Scientific Committee on Consumer Safety : SCCS/1613/19 (2019)

  • Mandriota SJ, Tenan M, Ferrari P, Sappino A-P. Aluminium chloride promotes tumorigenesis and metastasis in normal murine mammary gland epithelial cells. Int J Cancer. (2016)

  • Willhite CC, Karyakina NA, Yokel RA, et al. Systematic review of potential health risks posed by pharmaceutical, occupational and consumer exposures to metallic and nanoscale aluminum, aluminum oxides, aluminum hydroxide and its soluble salts. Crit Rev Toxicol. (2014)

  • Evaluation du risque lié à l’utilisation de l’aluminium dans les produits cosmétiques - Point d’information - ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

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