Le NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide) est une coenzyme essentielle présente dans toutes les cellules vivantes, jouant un rôle crucial dans la production d’énergie cellulaire et la régulation de nombreux processus biologiques. Son impact potentiel sur la repousse des cheveux est un sujet de plus en plus exploré, bien que la recherche soit encore à ses débuts.
Une étude récente, principalement menée sur des modèles animaux, a montré que l'augmentation des niveaux de β-nicotinamide mononucleotide (NMN), un précurseur du NAD+, pourrait avoir un effet positif sur la croissance des cheveux. Une étude in vivo a observé que l'administration de NMN chez des souris après épilation avait permis de réduire les signes de vieillissement dans les follicules pileux. Le NMN a non seulement permis de rétablir la taille des follicules pileux, mais aussi de réduire l’amincissement des cheveux causé par un traitement à la dihydrotestostérone (DHT), un facteur couramment associé à la perte de cheveux. Les effets observés étaient similaires à ceux du minoxidil, un traitement couramment utilisé pour stimuler la repousse des cheveux.
Les mécanismes sous-jacents de ces résultats incluent la réduction de l'inflammation dans les cellules dermiques de la papille capillaire traitées par la DHT, ainsi que la protection contre le stress oxydatif. De plus, des marqueurs de croissance capillaire, tels que le Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF) et la β-caténine ont montré une expression accrue, tandis que des récepteurs androgènes et des inhibiteurs comme le DKK-1 étaient diminués, favorisant ainsi la repousse des cheveux.
Une autre étude in vivo a également validé l’effet du NAD+ sur la réparation de l’ADN, directement à travers l’activation de PARP1 et en agissant sur les cycles de croissance des cheveux. En résumé, il a été démontré que l’activation de PARP1 sous commande de NAD+ pourrait diminuer les pertes d’ADN des follicules pileux et réguler les étapes de croissance des cheveux.
Cependant, bien que les études soient prometteuses, des essais cliniques humains à grande échelle doivent venir confirmer ces effets, qui sont pour l’heure uniquement supposés chez l’Homme. Les études en cours montrent en effet que le NAD+ pourrait jouer un rôle dans la régénération des follicules pileux, mais rien ne prouve encore qu’il soit efficace dans un cadre d’application pratique contre la chute des cheveux.