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Vitamine K interdiction cosmétique.

La vitamine K interdit dans les produits cosmétiques ?

Connue comme étant un coagulant du sang, la vitamine K est de plus en plus utilisée en cosmétique. Il faut néanmoins souligner qu’il existe une forme de cette molécule dont l’usage pur est proscrit dans les soins de la peau. Voici tout ce que vous devez savoir sur l'interdiction de la vitamine K en cosmétique.

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Publié le 16 avril 2024, par Kahina, Rédactrice Scientifique — 5 min de lecture
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Interdiction de la vitamine K en cosmétique : qu'en est-il ?

La vitamine K est un ensemble de vitamines liposolubles intervenant dans la coagulation sanguine. Il existe différentes formes de vitamine K appartenant à la famille des quinones. Ce qui les différencie est la nature de la chaîne carbonée qui s’attache à la quinone.

  • Vitamine K1 : Également appelée phylloquinone, phytoménadione ou phytonadione, elle est naturellement synthétisée par les plantes. On la trouve dans des organismes photosynthétiques comme les algues par exemple.

  • Vitamine K2 : Aussi appelée ménaquinone, elle est présente dans les bactéries de la flore intestinale et issue des végétaux consommés.

  • Vitamine K3 : Aussi appelée ménadione, elle fait partie des formes synthétiques de la vitamine K. Par contre, au vue de ses effets secondaires sur le foie, elle n'est pas utilisée dans l’alimentation humaine.

Cependant, d'après la Directive 2009/6/CE de la Commission Européenne du 4 février 2009, et après consultation du Comité Scientifiques des Produits de Consommation (CSPC), il a été decrété que l'usage de la vitamine K1 pure en cosmétique n'est pas sûr, en raison de risques d'allergie cutanée et autres impacts négatifs. En conséquence, son utilisation est maintenant interdite en Europe.

En effet, plusieurs cas de réactions cutanées ont été recensés lors de l'application topique de vitamine K1. La fréquence estimée était de 2,5 à 4 intolérances cutanées pour 100 000 produits cosmétiques vendus à une concentration entre 1 et 2%. Elle provoquerait notamment l'apparition de dermatite de contact allergique.

De plus, la vitamine K1 possède un potentiel de sensibilisation, c'est-à-dire que son application topique peut entraîner une sensibilisation importante à la vitamine K1, qui est utilisée dans le cadre de traitements pour la coagulation sanguine. Cette sensibilisation peut donc s'avérer préoccupante pour les patients prenant des traitements à base de cette vitamine liposoluble.

La vitamine K1 agirait donc comme un allergène.

Ces réactions constatées peuvent être dues à une activation du système immunitaire. Lorsqu'une personne sensible à la vitamine K1 entre en contact avec cette substance, son système immunitaire peut réagir de manière excessive, identifiant à tort la vitamine K1 comme une menace. Cela déclenche la libération de médiateurs inflammatoires, tels que les histamines, qui provoquent des symptômes d'allergie cutanée tels que des rougeurs, des démangeaisons et des éruptions cutanées.

Enfin, la vitamine K1 serait photo-instable. En effet, une étude menée par Vincent KAM-WAI WONG et Paul CHI-LUI HO a montré que lors d'une exposition à la lumière UV à 254 nm, la vitamine K1 s'est décomposée rapidement avec une constante de vitesse de dégradation de 7,63 jour-1. Or, cette situation peut altérer la stabilité de la formule dans laquelle elle est incluse et peut potentiellement être photosensibilisante pour la peau, en la rendant vulnérable aux radicaux libres produits par le stress oxydatif.

Actuellement, les produits cosmétiques revendiquant la présence de vitamine K contiennent plutôt la forme oxydée (vitamine K oxyde), qui est moins irritante et plus stable. De plus, les réactions sont individuelles et vont dépendre de la situation allergique de la personne.

Sources

  • HO P. C. & al. Influence of DL methionine and sodium metabisulphite on the photostability of vitamin k1. PDA Journal of Pharmaceutical Science and Technology (1998).

  • DIRECTIVE 2009/6/CE DE LA COMMISSION du 4 Février 2009. Journal officiel de l’Union européenne (2009).

  • Opinion on vitamin K1 (phytonadione). Scientific Committee on Consumer Safety (2010).

  • NOVÁKOVÁ L. & al. Vitamin K – sources, physiological role, kinetics, deficiency, detection, therapeutic use, and toxicity. Nutrition Reviews (2022).

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