L’utilisation de l'huile de caméline est de plus en plus prisée en soin pour le visage et les cheveux. Cependant, une question revient fréquemment avant l’utilisation cutanée d’une huile végétale : est-elle comédogène ? C'est ce que nous allons découvrir dans cet article avec l'huile de caméline.
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- L’huile de caméline est-elle comédogène ?
L’huile de caméline est-elle comédogène ?
- En quoi consiste une huile végétale comédogène ?
- Comédogénicité : qu’en est-il de l’huile de caméline ?
- Sources
En quoi consiste une huile végétale comédogène ?
Si une huile végétale favorise la formation de comédons (boutons, points noirs, etc), en particulier en obstruant les pores par hyperkératinisation ou encore par surproduction de sébum, elle est qualifiée de "comédogène".
L'indice de comédogénicité correspond au classement des ingrédients cosmétiques par rapport à leur pouvoir comédogène. Historiquement, cette classification a été mise en place par MORRIS et son équipe en 1983 à partir d'études réalisée sur des oreilles de lapins, en fonction de l'aspect des follicules, de l'apparition d'hyperkératose et de la manifestation d'une inflammation après utilisation.
Cependant, ces critères ne sont plus d'actualité. Des critiques ont été émises concernant leur application chez l'Homme, notamment sur le fait que les oreilles de lapin différaient trop de la peau humaine, entre autre à cause de la différence de largeur des pores.
À ce jour, une réévaluation de ce classement a été réalisé. Les huiles végétales sont mesurées sur une échelle allant de 0 (non-comédogène) à 5 (très comédogène). Différentes caractéristiques sont prises en compte pour déterminer cette indice.
Niveau d'oxydation : en effet, une huile non-comédogène qui a subit de l'oxydation (rancissement) devient comédogène. De par la présence importante d'acide gras avec de nombreuses liaisons doubles (acides gras polyinsaturés), une huile peut avoir tendance à s'oxyder rapidement. Une huile contenant peu d'acide gras à liaisons doubles et une concentration importante en antioxydant sera quant à elle "protégée" de la dégradation oxydative.
Épaisseur et texture : plus une huile est épaisse et visqueuse, moins elle pourra pénétrer dans la peau. Elle aura alors tendance à boucher les pores et donc à provoquer l'apparition de comédons.
Les indices 0 et 1 sont recommandés aux personnes ayant une peau grasse, ainsi qu'aux peaux à tendance acnéique. Pour les peaux normales à mixtes, un indice compris entre 0 et 3 est préféré. Enfin, la peau sèche n'a pas de restriction. Il est possible d'utiliser toutes les huiles avec un indice compris entre 0 et 5.
Comédogénicité : qu’en est-il de l’huile de caméline ?
S'il on se réfère à cette classification, l’huile de caméline fait partie des huiles végétales dites non-comédogènes, ce qui la rend intéressante pour les peaux à imperfections. Elle présente notamment une quantité importante d'antioxydants (jusqu'à 100 mg de tocophérols) par rapport à d'autres huiles végétales. Ces composés permettent alors de stabiliser l'huile et de ralentir son oxydation par la lumière, la chaleur ou l'oxygène.
À noter que l'huile de caméline peut devenir comédogène par oxydation, de part la présence de nombreux acides gras polyinsaturés. Elle doit donc être stockée dans un endroit frais, à l'abri de l'oxygène et de la lumière.
De plus, l'huile de caméline est assez fluide et légère, et est rapidement absorbée par la peau sans laisser de film gras. Ainsi, elle est moins susceptible de boucher les pores cutanés. Toutefois, il faut garder à l'esprit que le terme "comédogène" n'est pas une science exacte.
La comédogénicité peut apparaître avec l'oxydation, la classification n'est pas définitive.
Ce qui est "comédogène" pour une personne ne l'est pas nécessairement pour une autre.
Le fait qu'un ingrédient soit considéré comme comédogène ne signifie pas automatiquement que le produit qui le contient l'est aussi. Tout dépendra de sa concentration dans le produit.
Sources
MORRIS W. E. & al. Use of the rabbit ear model in evaluating the comedogenic potential of cosmetic ingredients. Journal of the Society of Cosmetic Chemists (1983).
STAVRIANEAS N. G. & al. Comedogenicity of cosmetics: a review. Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology (1996).
DINARDO J. & al. A re-evaluation of the comedogenicity concept. Journal of the American Academy of Dermatology (2006).
Thèse de Sonia LEPELTIER. Étude ethnobotanique de Camelina sativa (L.) Crantz (2021).
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