Malgré ses nombreux avantages esthétiques, le vernis semi-permanent n’est pas anodin pour les ongles. Sa composition contient plusieurs substances potentiellement préoccupantes pour la santé. Parmi elles, les dérivés d’acrylates, notamment les méthacrylates, sont les plus souvent mis en cause. Ces composés sont nécessaires à la polymérisation du vernis sous lampe UV ou LED, mais ils sont également connus pour leur pouvoir sensibilisant. Une exposition répétée peut conduire à des allergies de contact, avec des symptômes comme des rougeurs, des démangeaisons, voire un eczéma localisé autour des ongles. Certains vernis peuvent aussi contenir du formaldéhyde ou du toluène, considérés comme des substances toxiques à forte concentration.
La dépose du vernis semi-permanent peut elle aussi poser problème. En effet, l'acétone, nécessaire pour retirer ce type de vernis, peut être particulièrement asséchante pour les ongles et altérer leur surface ainsi que la peau environnante. De plus, ce solvant hautement volatile est irritant pour la peau, les yeux et les voies respiratoires. Une exposition prolongée, concernant surtout les personnes travaillant en institut, peut être à l'origine d'effets neurotoxiques, comme des maux de tête, des vertiges ou des nausées. Enfin, au-delà des risques chimiques, la pose fréquente de vernis semi-permanent peut fragiliser les ongles. Même si le produit en lui-même n’endommage pas directement la kératine, c’est l’ensemble du processus – application, durée de port prolongée, dépose – qui peut rendre les ongles plus fins, mous ou cassants.
Pour éviter que les ongles ne s'abîment, il est recommandé de respecter des périodes de pause entre deux manucures semi-permanentes et de laisser ses ongles nus pendant une quinzaine de jours, afin qu'ils retrouvent leur équilibre.