Le traitement de la rosacée fulminante repose principalement sur l'utilisation d'isotrétinoïne, à 0,5 mg/kg par jour. Ce dérivé de la vitamine A appartient à la famille des rétinoïdes et est notamment utilisé en cas d'acné inflammatoire persistante. D'un point de vue mécanistique, l'isotrétinoïne bloque l'activité des glandes sébacées, ce qui inhibe la production de sébum. Ce faisant, elle stoppe la prolifération des micro-organismes qui s'en nourrissent.
Outre l'isotrétinoïne, les tétracyclines, un groupe d'antibiotiques bactériostatiques ayant également des propriétés anti-inflammatoires, ont été parfois utilisés avec succès. Les scientifiques rapportent également des cas d'utilisation d'érythromycine orale, associée ou non à des corticostéroïdes oraux, chez les femmes enceintes atteintes de rosacée fulminante car l'isotrétinoïne et les tétracyclines sont contre-indiquées pendant une grossesse. Dans plusieurs études, l'érythromycine orale s'est avérée peu efficace pour contrôler les symptômes et l'isotrétinoïne a été introduite après l'accouchement, ce qui a permis une amélioration des symptômes.
Si l'on considère les données scientifiques disponibles dans leur ensemble, on observe que les corticostéroïdes oraux et l'isotrétinoïne sont des traitements de choix en cas de rosacée fulminante, à moins que d'autres facteurs, comme une grossesse, rendent impossible leur utilisation. Dans ces cas, les antibiotiques oraux sont envisagés, en prévenant toutefois les patients que ce traitement seul peut ne pas être suffisant.
À noter : si les lésions papulo-pustuleuses disparaissent généralement en quelques semaines après le début d'un traitement, l'érythème persiste souvent pendant plusieurs mois.