Comment est extraite la silice utilisée en cosmétique ?

Comment est extraite la silice utilisée en cosmétique ?

La silice est un ingrédient courant dans les soins cosmétiques, appréciée pour ses propriétés matifiantes, texturisantes et absorbantes. Mais d’où vient-elle réellement et comment est-elle transformée avant d’entrer dans nos crèmes ou poudres ? Découvrez comment celle-ci est extraite.

L’origine naturelle de la silice : extractions minérales.

La silice utilisée en cosmétique peut être d’origine minérale naturelle. Elle est notamment extraite de roches riches en dioxyde de silicium, comme le quartz, le sable siliceux ou la diatomite. Cette dernière est une roche sédimentaire constituée de fossiles microscopiques d’algues unicellulaires appelées diatomées. Ces gisements sont broyés mécaniquement puis purifiés afin d’éliminer les impuretés minérales et organiques. Le produit obtenu est généralement une poudre fine et poreuse, appelée silice amorphe naturelle. Sa structure désordonnée la rend plus sûre pour un usage cosmétique que la silice cristalline, potentiellement toxique si inhalée sous forme de particules respirables. Cette forme naturelle est principalement utilisée pour ses propriétés absorbantes et matifiantes.

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La silice précipitée : une production contrôlée.

La forme la plus couramment utilisée dans les formulations cosmétiques est la silice précipitée, aussi appelée silice amorphe synthétique. Elle est obtenue par une réaction chimique entre un silicate de sodium et un acide fort, comme l’acide sulfurique ou chlorhydrique. Cette réaction, réalisée dans un milieu aqueux sous agitation, provoque la précipitation de particules de silice sous forme d’un gel ou d’une poudre. Les conditions de synthèse (température, pH, temps de réaction) influencent directement la taille des particules, leur porosité et leur forme, permettant d’obtenir des grades adaptés à différents usages : épaississants, matifiants, opacifiants ou encore agents de texture. Cette forme est hautement purifiée et ne contient pas de silice cristalline. Elle est approuvée par les autorités de régulation comme l’EFSA ou le SCCS pour un usage cosmétique non inhalé.

La silice colloïdale : des nanoparticules en suspension.

La silice peut aussi être obtenue sous forme colloïdale, c’est-à-dire dispersée dans l’eau à l’échelle nanométrique. Cette forme est produite par polymérisation contrôlée d’acide silicique dans un milieu aqueux. Le processus génère une suspension stable de nanoparticules sphériques de silice amorphe, généralement comprise entre 5 et 100 nanomètres. Cette forme colloïdale est principalement utilisée comme agent de stabilisation de texture ou pour renforcer l’effet filmogène de certains gels ou sérums. Toutefois, son usage en cosmétique est encadré en raison des préoccupations liées aux nanomatériaux, notamment lorsqu’ils sont susceptibles de pénétrer la barrière cutanée ou d’être inhalés. En application topique, ces formes sont considérées comme sûres tant qu’elles ne sont pas utilisées dans des aérosols ou poudres libres inhalables.

Une sécurité bien encadrée de l'extraction de la silice.

Les différentes formes de silice utilisées en cosmétique sont réglementées et évaluées par les instances européennes. Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (SCCS) a confirmé en 2015 que la silice amorphe précipitée, hydratée ou colloïdale ne présente pas de risque pour la santé lorsqu’elle est utilisée dans les conditions d’usage recommandées. En revanche, la silice cristalline naturellement présente dans le sable ou le quartz est interdite dans les produits cosmétiques en raison de sa toxicité potentielle lorsqu’elle est inhalée.

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